Le festival des musiques urbaines d’Anoumabo (FEMUA), est un grand évènement culturel et artistique, initié en 2008, par le groupe Magic System. Il est devenu ces dernières années, l’un des plus grands et emblématiques évènements culturels d’Afrique de l’Ouest, enregistrant chaque année plus de 300.000 spectateurs et 15.000.000 de téléspectateurs. Ce festival a pour but de promouvoir la culture africaine sur toutes ses formes permettant ainsi, aux artistes africains de montrer leurs génies créateurs.
Il faut noter qu’au delà de l’aspect artistique, le FEMUA est aussi une plateforme d’échanges FEMUA 17., qui créé et ravive les liens diplomatiques et culturels entre les nations, permettant de renforcer leurs liens de fraternité et d’amitié. A cet effet, depuis 2019, les organisateurs ont décidé d’inviter à chaque année de l’organisation, un pays en tant qu’invité d’honneur. Pour la petite histoire, c’est le Burkina Faso qui a ouvert le bal en 2020, suivi du Sénégal, de la RDC, du Togo et de la Guinée-Bissau. Pour cette 17ème édition, l’honneur a été réservé à la République de Guinée.
Ainsi, du 15 au 19 avril inclusivement, le monde de la culture a fait vibrer toutes les sensibilités surtout que le thème dédié à l’événement était ’’ Civisme et Sécurité routière’’.
Aussi, pour répondre à cette invite du pays voisin et frère, Le gouvernement guinéen, sous la conduite du Président de République, le général Mamadi Doumbouya, a mobilisé une importante délégation, conduite par Monsieur Moussa Moïse Sylla ,ministre de la culture du tourisme et de l’artisanat, accompagné des représentants de la présidence, du ministre secrétaire général du gouvernement, de la ministre de la formation technique et de l’emploi, d’anciens ministres de la culture, de hauts cadres du gouvernement, des artistes, des acteurs culturels et de journalistes. Plus de 300 personnes composaient la délégation. A savoir: une trentaine d’artisans exposants; Une dizaine d’artistes; Une dizaine de producteurs et de promoteurs, La troupe Circus Baobab forte de 60 membres et une vingtaine de journalistes culturels.
À Abidjan, l’arrivée de chaque convoi de la Guinée, était chaleureusement accueilli.
Les théatres du FEMUA 17, étaient l’institut français d’Abidjan et l’Institut national de la Jeunesse et des Sports (INJS), où se situe le village des festivités, à Anoumabo. Et c’est dans ce temple que les principales prestations de la Guinée se sont déroulées. Durant les 5 jours dédiés à la Guinée, plusieurs activités ont été déroulées notamment, la cérémonie d’ouverture du FEMUA 17, les actions sociales, la visite officielle des stands, la soirée culturelle du pays invité d’honneur; le concert des artistes guinéens; la prestation particulière de Mohamed Mouctar Soumah alias Takana Zion en tant que l’une des têtes d’affiche, pour ne citer que peu.
Une note particulière cependant, pour la Guinée, c’est à l’occasion de la cérémonie
d’ouverture à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS), où la délégation guinéenne de premier plan, accueillie chaleureusement par le Vice-Président ivoirien, a donné le ton. Le vibrant discours du ministre guinéen de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a résonné comme un hommage sincère à la Côte d’Ivoire et une affirmation de la fierté guinéenne en qualité de pays d’invité d’honneur. Son émouvant discours rendu avec une telle éloquence a mis en exergue, la profondeur des liens historiques et fraternels unissant les deux nations. Chemin faisant, rappelant son propre parcours personnel en Côte d’Ivoire,alors jeune étudiant, le ministre Sylla a également profité de cette tribune pour exposer la vision ambitieuse du Président Mamadi Doumbouya pour une « refondation culturelle » en Guinée. Cette initiative stratégique, lancée en 2021, ambitionne de replacer la culture au cœur d’un des plus importants projets de la société guinéenne à travers des mesures concrètes telles: la valorisation du patrimoine culturel, la restructuration des droits d’auteurs, la création d’un fonds de soutien à la création artistique et l’institutionnalisation d’un organe dédié aux industries culturelles et créatives. Cette présentation a suscité un vif intérêt, démontrant l’engagement de la Guinée à investir dans son secteur culturel et à le positionner comme un moteur de développement.
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