18 avril 1961 – 18 avril 2025, le journal du quotidien national Horoya a 64 ans.
En prélude à la célébration de cet anniversaire, dont les festivités ont commencé ce jeudi par un match de gala, le doyen Mohamed Mounir Camara, ancien Directeur général du Quotidien national Horoya, s’est rendu dans les locaux de ce média, témoin de l’histoire de la Guinée. « C’est un grand souvenir et une grande joie de vivre ce moment. Je pense à mes journalistes, dont certains ne sont plus de ce monde. Nous avons fait de notre mieux pour faire du journal Horoya un canal d’informations très respecté. C’est pourquoi Jeune Afrique faisait très attention à ce que nous réalisions. Moi, j’étais invité partout : en Russie, en Corée, etc. », a relaté Mounir Camara
Ce journal était devenu un grand média africain, a-t-il ajouté. « Quand je vois le développement de ce journal, je suis fier et je remercie le Tout-Puissant de m’avoir permis d’être encore vivant pour parler de ce journal Horoya. »
À la nouvelle génération, il exhorte au courage : « Le journalisme, c’est le courage, la témérité. Nous avons été traités de tous les noms d’oiseaux, mais nous sommes restés sereins. J’avais écrit un éditorial lorsque des déchets toxiques avaient été déversés sur l’île de Kassa. Des membres du gouvernement d’alors avaient pris jusqu’à 25 millions de francs guinéens. J’avais titré : “La Guinée n’est pas une poubelle.” Quand le Président Lansana Conté (paix à son âme) a vu mon éditorial, il a tapé sur la table en conseil des ministres. Il a dit que ceux qui étaient à l’origine de cette action satanique allaient devoir répondre et il a donné des instructions pour que les déchets soient dégagés. »
Enfin, le doyen Camara a soutenu que le journal Horoya était un grand repère. « Il y avait des journalistes talentueux et solidaires », a-t-il conclu.
Amadou Mouctar Diallo
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