Pays invité d’honneur de la 17ᵉ édition du Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabo (FEMUA), la Guinée déploie une stratégie ambitieuse pour valoriser sa culture et accueillir chaleureusement ses artistes et représentants. L’ambassadeur guinéen en Côte d’Ivoire M.Alsény Moba Sylla détaille les préparatifs, l’impact sur les relations bilatérales et appelle à la mobilisation de la diaspora.
Horoya : Monsieur l’Ambassadeur, quelles mesures spécifiques avez-vous prises pour assurer l’accueil et l’organisation du FEMUA en tant que pays invité d’honneur ?
M.Alsény Moba Sylla : Dès l’annonce officielle de l’invitation de la Guinée comme pays d’honneur par le Commissaire Général du FEMUA, M. D’Asalfo du groupe Magic System, nous avons rapidement mobilisé nos ressources. Ce choix prestigieux est une célébration pour notre nation, et nous avons mis en place une stratégie pour mobiliser nos compatriotes, tant en Côte d’Ivoire qu’en Guinée. En prévision des événements décentralisés à Daloa, nous avons également alerté les responsables de la communauté guinéenne dans cette région pour encourager une mobilisation active. Cette dynamique est en cours depuis l’annonce de cette distinction.
L’impact de la vision du CNRD est palpable. Comment encourager l’adhésion de la diaspora guinéenne à cette vision ?
Nous avons régulièrement rencontré nos compatriotes vivant en Côte d’Ivoire pour leur présenter les avancées concrètes réalisées en Guinée. Il ne s’agit plus de promesses non tenues, mais de transformations visibles. Nous leur rappelons l’importance de contribuer au développement de notre pays, notre bien commun. Chaque Guinéen, où qu’il vive, a les mêmes devoirs et droits envers la nation. Nous les sensibilisons également sur l’importance de préparer leur retour au pays, car, comme le dit l’adage : « Quel que soit le temps qu’un bois mort passe dans l’eau, il ne deviendra jamais un caïman. »
Quels sont les efforts déployés pour soutenir les artistes guinéens présents au FEMUA ?
Nous avons anticipé leur venue en mobilisant le ministère de la Culture pour organiser la gastronomie guinéenne. Les plats préparés pour nos artistes et compatriotes à l’Institut National de la Jeunesse et des Sports (INJS) sont confectionnés par des femmes guinéennes vivant en Côte d’Ivoire. Nous veillons également à ce que la Guinée continue de briller tout au long du FEMUA, qui prendra fin le 20 avril. C’est notre rôle de représenter dignement notre pays.
En quoi cette participation renforce-t-elle les relations culturelles et diplomatiques entre la Guinée et la Côte d’Ivoire ?
Ce choix porté sur la Guinée offre une opportunité unique de promouvoir notre richesse culturelle devant un public international. La culture, qui occupe une place importante dans le projet *Simandou 2040*, est désormais une priorité sous la direction du Président Mamadi Doumbouya. Nous travaillons également à renforcer les partenariats entre les Ballets guinéens et ivoiriens, ainsi qu’avec les maisons de culture, pour consolider les liens entre nos deux pays, qui partagent un héritage commun.
Un appel à lancer à la communauté guinéenne ?
Je les invite à se mobiliser massivement, comme toujours, pour profiter de cette occasion unique d’entendre directement les ministres présents sur les véritables avancées en Guinée. Ce moment est une opportunité de mieux comprendre les progrès accomplis et de célébrer notre culture.
Propos recueillis par Mohamed Dramé
Envoyé spécial, Abidjan
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