Pour sa 17ᵉ édition, le festival emblématique FEMUA a officiellement ouvert ses portes sous les auspices d’un vibrant hommage à la culture et à la fraternité ivoiro-guinéenne, le mardi 15 avril. Le pays invité d’honneur, la Guinée, a marqué l’événement par un discours passionné de son ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, entouré du ministre secrétaire général du gouvernement et de la ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi.
Dans un discours imprégné de reconnaissance et de fierté, le ministre Moussa Moïse Sylla s’est exprimé envers la Côte d’Ivoire et les organisateurs, déclarant : « Ce moment est d’une portée particulière, non seulement parce qu’il rend hommage à la culture, mais aussi parce qu’il nous permet d’exprimer la reconnaissance sincère de toute la nation guinéenne à l’égard de la République sœur de Côte d’Ivoire et de son peuple accueillant. » La participation en tant que pays invité d’honneur est perçue comme un signe fort des liens unissant les deux nations, comme l’a souligné le ministre : « Nous sommes fiers de participer à ce rendez-vous culturel en tant que pays invité d’honneur. »
Dans le même élan, le ministre n’a pas manqué de rappeler : « La Guinée, patrie des Ballets Africains et du Bembeya Jazz National, est riche d’un patrimoine culturel pluriel, ancré dans la tradition et tourné vers l’innovation. » Il a ajouté : « Une culture qui unit, qui parle, qui soigne. Je suis moi-même un produit de cette fraternité ivoiro-guinéenne, ayant grandi et étudié en Côte d’Ivoire. »
Le ministre a également présenté la vision stratégique du Président Doumbouya pour une « refondation culturelle » engagée depuis 2021, visant à replacer la culture au cœur du projet de société guinéen : « Cette refondation vise à replacer la culture au cœur de notre projet de société. Elle repose sur : la valorisation du patrimoine culturel ; la restructuration des droits d’auteur pour une rémunération équitable des artistes ; l’adoption de la loi sur la copie privée ; la création d’un fonds de soutien à la création artistique ; l’institutionnalisation d’un organe pour les industries culturelles et créatives. »
Par ailleurs, le ministre Moussa Moïse Sylla a insisté sur le rôle du FEMUA comme « carrefour d’échanges, un incubateur d’une Afrique culturelle forte », soulignant l’importance d’investir dans la professionnalisation des métiers culturels. Il a également salué la thématique de la sécurité routière de cette édition, rappelant que « la culture éduque et transforme : elle peut sauver des vies. »
Pour clôturer son discours, le ministre n’a pas manqué d’exprimer encore une fois sa gratitude envers le Président Mamadi Doumbouya pour sa vision claire de la culture comme vecteur de souveraineté, ainsi qu’au Président Alassane Ouattara pour son accueil et son soutien constant.
Mohamed Dramé
Envoyé spécial à Abidjan.
Leave a Reply