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CRIEF : Une contre-expertise ordonnée dans l’affaire Mamadi Camara

Depuis la mise en place de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) après la prise de pouvoir par le CNRD le 5 septembre 2021, cette juridiction a traité un total de 226 dossiers, principalement liés à des infractions économiques et financières. Parmi ces dossiers, 212 concernent des détournements de deniers publics, des abus de fonction, des escroqueries, des vols, des corruptions, des blanchiments de capitaux et des enrichissements illicites.
Dans ce cadre, la cour, présidée par Yacouba Conté, a ordonné une contre-expertise ce lundi 14 avril 2025 dans l’affaire impliquant Mamadi Camara, ancien ministre de l’Économie et des Finances du régime déchu. Placé sous contrôle judiciaire, Mamadi Camara est accusé de « détournement de deniers publics, corruption, blanchiment d’argent et enrichissement illicite ». La prochaine audience est prévue pour le 19 mai.
Cette contre-expertise, demandée par les avocats de la défense lors de la dernière audience, portera sur l’exécution budgétaire du ministère de l’Économie et des Finances pour les exercices 2018 à 2021. Le cabinet Grant Thornton, situé à Ratoma, a été désigné pour mener cette mission. L’expert devra établir un bilan des montants engagés et réellement payés, incluant les règlements des fournisseurs, les dépenses de personnel, de biens et services, d’investissement et de transfert. Il devra également vérifier la conformité des procédures d’exécution budgétaire. Un délai d’un mois, à compter de la notification du jugement, lui est accordé pour finaliser son rapport. Les frais de cette contre-expertise seront à la charge du demandeur.
Par ailleurs, la cour a exigé que toutes les pièces justificatives nécessaires soient mises à disposition par les structures concernées. L’affaire reprendra le 19 mai pour la suite des débats.
Il est également important de rappeler que Mamadi Camara, dernier ministre de l’Économie et des Finances sous le régime d’Alpha Condé, est accusé d’avoir détourné plusieurs montants, notamment 80 milliards 349 millions 913 mille 302 francs guinéens destinés aux fournisseurs.
Amadou Mouctar Diallo 

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